21.2.11

A propos de ... "Des lapins dans la tête" # par Ouardia Omouri


Paul Carpita est la chainon manquant du cinéma français


Précurseur de la nouvelle vague, cet instituteur Marseillais, d'origine Italienne, à vu son premier long métrage censuré parce qu'anticolonialiste (Rendez-Vous des Quais), puis saisi, avant qu'on le redécouvre, quelques décennies plus tard, dans les archives du Parti Communiste à Bois d'Arcy.

Ce soir, au bel Espace 1789 de Saint-Ouen (que je découvrais également), l'organisateur du festival A Hauteur d'enfant (dans sa version hors les murs), nous avait concocté un programme de courts de ce réalisateur, et avait convié la petite fille Carpita au rdv. Nombres de ces courts cadraient parfaitement avec le festival puisqu'ils reviennent sur le quotidien des enfants, notamment pendant le temps scolaire.

Mais aussi et surtout, ce cinéaste est un grand cinéaste du souvenir... Il semble obnubilé par tout ce qui relève de ce phénomène mental et tente de communiquer avec le spectateur par le langage des impressions, chose très difficile au cinéma, et, qui pour moi a parfaitement fonctionné, mais curieusement, sans que l'on s'y attende.

Ces courts-métrages, tournés dans les années 50 et 60, relèvent de deux tendances fondamentales ; une image-cadrée qui possède un langage quasi autonome, très efficace, et parallèlement, une narration qui se dilue, se dissout dans de la poésie revendiquée. Une telle distorsion d'intention m'a tout de même interpellée. Alors, choix artistique ou secret d' alchimiste? La bonne nouvelle c'est que tous ces films sont disponibles en DVD, ces fameux courts dans le programme Des Lapins dans la Tête.





des lapins dans la tête


Des lapins dans la tête
de Paul Carpita

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