21.5.10

Festival de Cannes 2010 - Notule # 6



Finalement les stars les plus énervantes et insupportables ne se croisent plus sur la Croisette mais sur les tables de réception. Je veux parler des verrines. Ces petits vases remplis de mousses de couleurs verdâtres, grasses et improbables. La verrine, et tout ce qu’elle implique est haïssable. Un rendez-vous de bilan ? Y a des verrines. Un pot de distributeur ? ‘reprendrez-bien une verrine ? Un verre entre programmateur ? Tiens on dirait une verrine. Ce règne n’est pas si anecdotique. Tout d’abord, c’est bien à l’image de nombreux films cannois : on en consomme beaucoup et on reste sur sa faim. Les deux mains occupées à vider cette minuscule et ridicule chose, vous n’êtes pas en pensée. Vous videz. Et pendant ce temps, les petits pots vidés résonnent des absences de conversations et paralysent les gestes les plus indispensables. Les deux mains occupées, il est impossible de parler, défendre, soutenir, ou maudire ce qui a été vu. Je maintiens donc ici solennellement que la verrine est l’ennemie absolue du cinéma.

AK

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