9.11.10

A propos de ... La Vie au Ranch # par Ouardia Omouri



L8 ET MOA ONT VU LA VIE AU RANCH

Au début, nous étions partis pour voir Kaboom (excellentes critiques) mais la séance étant complète, nous sommes allés voir La vie au Ranch (excellent bouche à oreille, surtout dans mon oreille…)
Ce que je peux déjà révéler, c’est que le film commençait, et il doit commencer sans doute souvent, dans la salle, avant le générique, avec le public. J’y apercevais quelques hommes d’un certain âge, seuls, limite libidineux, (et je ne dis pas ça à cause du type derrière moi qui, au bout de un quart d’heure de film, avait percuté au moins 5 fois mon siège, et avec qui j’ai failli continuer le film dans la salle) et puis les autres. Des couples, plutôt jeunes, la femme au visage épanoui, le garçon plus renfrogné, du genre « mais pourquoi je l’ai accompagné voir ce film de gonzesse". J’ai alors regardé mon copain (l8), et c’était exactement ça !

…Le film commence. Au bout de quelques scènes, j’ai l’impression de revivre cette période, autour de 20 ans, où l’on trouve avec une bande de copain(ine)s un équilibre fabuleux et partagé. On se sent libres, entreprenants, spontanés, osés. Bref, on est odieusement en état de grâce. Ca peut durer quelques années d’une vie, où bien passer aussi vite qu’un film. Car le moment fini par arriver où cet état s’effrite, où la magie opère de moins en moins, jusqu’à ce que certains s’éloignent et s’émancipent du groupe pour pouvoir vivre autre chose, encore (plus ou moins) libre.

Vous savez ce qu’il m’a dit, l8, mon copain, en sortant ?
"C’était quand même un peu nul toutes ces filles habillées un peu comme dans un catalogue de La Redoute, bobos et tout. On se croirait devant de la télé-réalité."
Et le pire, c’est que ce n'était pas entièrement faux, mais moa, je n'y avais pas pensé une seule seconde. Aussi sec, je défends mon point de vue : Ça sent quand même encore le film, l’impro peut-être, mais l’art, quand même. Et puis il y a des notions importantes du féminisme qui sont pour le moins évoquées. La spontanéité est au top…
"Ouais mais du coup j’aurais préféré passer une soirée entre copains que de regarder ça devant un écran..."

Conclusion, allez-y, surtout avec votre l8, ne serait-ce que pour lui éviter de passer ses soirées en mode (télé-)réalité.

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La vie au ranch
de Sophie Letourneur
Avec Sarah-Jane Sauvegrain, Eulalie Juster, Mahault Mollaret
France, 2009, 1h32

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