19.5.10

Festival de Cannes 2010 - Notule # 3


Finalement Il ne sera pas possible de parler de tous les films vus. Copie conforme d’Abbas Kiarostami est tourné en Italie et part d’un élément qui concerne une question vieille comme l’œuvre d’art : « Une copie peut-elle avoir davantage de valeur et d’importance qu’un original ? » Interrogation valable également pour le cinéma. Donc la copie d’une histoire d’amour est-elle plus touchante que l’origine de cette passion ? Pour les amoureux du cinéma, le film s’inscrit dans une autre copie. L’hommage à Voyage en Italie. A travers le temps, Rossellini va donner, à côté du souffle des statues et des paysages, une clé finale à Kiarostami : le miracle.
Film Socialisme de Jean-Luc Godard ressemble au cinéaste. Des instants de déjà vu et de beauté saturée dans les mélanges de verbes et d’images. Que donnent deux images placées côte à côte ? Et bien obligatoirement, cinématographiquement et mathématiquement une troisième, peut-être pas la plus importante, mais la plus vivante parlante et révélatrice. Encore une histoire de clé : les mots pensent trop à notre place et à travers nous ; il nous revient donc de retrouver la force de penser avec les mots. D’où une abondante résistance au mélange des auxiliaires être et avoir. Toute ressemblance avec le titre est à bien considérer.
Si L’UFFEJ est à Cannes, c’est aussi pour suivre la piste de films susceptibles d’être transmis au jeune public. Nous savons tous, qu’il faut fuir les films pensés et fabriqués pour les enfants et les jeunes, mais force est de remarquer que les sélections ne recèlent pas grand-chose de montrable dans nos programmes vers l’enfance et la jeunesse. Mais bon, l’intégrale des films de Pierre Etaix ressort et Le Grand amour est projeté mercredi. On en reparlera. Ici même.

AK

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