5.5.10

Expression citoyenne : "Ordre/désordre, justice/injustice : sortons des stéréotypes!"



Chassés-croisés, autorité parentale, ordre public, jeunes femmes et grands adolescents des banlieues : Les émeutes des banlieues, qui se produisent régulièrement, témoignent d’une crise profonde chez les jeunes, pour qui les symboles de l’autorité sont perçus comme autant d’atteintes à leur identité, ou comme les outils agressifs d’une oppression venue “de l’extérieur”. Ces tensions témoignent surtout d’une perte des repères, et d’une désocialisation inquiétante pour des jeunes déjà en difficulté. 
Le rapport des jeunes à la société en général est problématique, celle-ci est perçue souvent comme une extériorité radicale, ou représente un espace inaccessible. Le projet « expression citoyenne » n’a donc pas pour but – il ne peut pas, il ne doit pas avoir but – de demander aux jeunes de « s’intégrer » par la soumission et par « l’assimilation » d’une culture qui leur est généralement présentée comme dominante mais d’apporter ce qu’ils sont et ce qu’ils ressentent face à la construction, jamais achevée, de la République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

Ce projet s’intitule “expression citoyenne” car il vise à permettre à des jeunes des banlieues parisiennes de construire une parole sensible, constructive, questionnant leur rapport à l’autorité. Ils exprimeront leurs propres sensations face à l’Autre: le langage du corps, l’instinctif et le réfléchi, le contrôle ou non de soi, le regard extérieur et la (re)présentation, l’appropriation territoriale, la structuration ou déstructuration de l’identité, l’affect, l’image dans le groupe, les codes de reconnaissance, le sentiment d’exclusion…
L’échange est primordial et ancré dans ce projet artistique. Un groupe de jeunes questionne par différents modes d’expression sa relation à l’organisation collective d’une société, aux notions d’autorité, de règles et de liberté, à la réalité d’un terrain, aux comportements humains, individuels et collectifs…  
Ce travail possède à la fois une dimension artistique, socioculturelle et une dimension citoyenne. Le projet implique un groupe de jeunes des villes de Gonesse, Arnouville, Villiers-le-bel, particulièrement dans leurs ZUS.

Durant deux ateliers d’une semaine, 15 jeunes de 16 à 25 ans seront amenés à s’exprimer par des improvisations, par des discussions lors de rencontres avec des professionnels incarnant des instances d'autorité (Police nationale, éducation nationale, Justice, parents, direction de ressources humaines.), par la création de séquences. Ils s’inscriront dans un véritable projet lié au cinéma : jeu d’acteur, découverte de films, réalisation, participation à un tournage encadré par des professionnels. Au final demeura un film court métrage, suite à une écriture et un montage intégrant des fragments visuels et sonores des différentes étapes de ce projet mis en œuvre par un cinéaste professionnel. 

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Ce projet artistique est proposé par l'UFFEJ et le cinéma Jacques-Prévert de Gonesse, et mis en œuvre par le cinéaste Olivier Mitterrand. 
Les ateliers débuteront en été 2010. Projet destiné aux 16-25 ans. Nombre de places limité. Gratuit.

1 commentaire:

  1. C'est toujours la même chose, avant d'entrer notre âge a déjà fermé la porte, qui tend la main aux personnes d'une trentaine d'année au chômage? Avons-nous aussi le droit de bénéficier d'aide ? Avons nous aussi le droit de créer avec l'aide d'un mentor?

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